Les évaluations scolaires en question

Outil pédagogique ou politique ?
Jamais l’éducation nationale n’avait autant évalué qu’en 2024 ; du CP à la sixième ainsi que les quatrièmes,, les secondes et les CAP. Depuis leur création, ces épreuves sont critiquées à la fois pour leur lourdeur à administrer et leur caractère superfétatoire pour les enseignant·e·s, censé·e·s évaluer leurs élèves Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau ; Depuis 40 ans, La Rue de Grenelle cherche à évaluer les acquisitions scolaires des élèves depuis la fin des années 70, d’abord sur la base d’échantillons, puis, à partir de 1989 des tests généralisés. Le format et la fréquence ont certes varié selon les périodes, mais leur bien-fondé a toujours été questionné.
La mise en place de ces évaluations répondait alors à l’ambition de « mettre la science au service de l’éducation. » appuyée par ailleurs par la création d’un Conseil scientifique de l’éducation nationale, conseil qui est un des artisans des évaluations actuelles ; Accusés de restreindre leur liberté pédagogique et d’introduire une rationalisation de l’enseignement, les professeurs restent dubitatifs sur leur utilité et sont souvent sur la défensive.
Depuis six ans leur place s’accroît et ils se voient assigner diverses fonctions : diagnostique, analyse, adaptation de l’offre de formation des enseignants sans parler de l’évaluation des politiques éducatives et des performances de notre système éducatif.
Quant à l’usage qu’en font les professeurs, il reste difficile à apprécier, si certains s’en servent pour déceler certaines difficultés de leurs élèves, pour mettre en place des groupes de besoin, seule une minorité estime qu’ils ont une incidence sur leur pratique pédagogique.
L’exploitation politique par contre est récurrente, les ministres ne manquant pas de voir dans les résultats le fruit de leur action ou un argument pour critiquer celle de leur prédécesseur. La focalisation du débat public sur le fameux “niveau” des élèves alimente les lectures hâtives et opportunistes et hérisse les enseignants·e·s qui considèrent leur caractère réducteur ;
Précisons que Gabriel ATTAL voulait créer des « groupes de besoin » au collège sur la base des résultats aux évaluations nationales, mesure assouplie d’ailleurs par sa successeure Nicole BELLOUBET.
Plus que l’outil en lui-même, c’est bien la tentation de l’ériger en boussole politique du système éducatif qui nourrit les oppositions et exacerbe les tensions.Les évaluations scolaires -
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